Dans l’article précédent nous avons vu ensemble en quoi consistait la procrastination, son impact sur votre « qualité » de vie dans son ensemble, les principales raisons qui poussent à procrastiner et les questions à se poser pour repérer les peurs à l’origine de la procrastination, étape indispensable pour s’en libérer.
Nous allons maintenant creuser un peu les peurs spécifiques.
La peur de l’échec est la plus fréquente et inclut de nombreux aspects.
La peur de l’échec est la plus fréquente et inclut de nombreux aspects.
Avez-vous plein d’idées pour de nouveaux projets, des objectifs qui vous tiennent à cœur mais… cela reste en gestation, à l’état de rêve car vous n’arrivez pas à vous y mettre ou à aller jusqu’au bout ?
Vous ne vous sentez pas à la hauteur. L’ampleur de la tâche vous fait peur et vous ne vous sentez pas capable d’y arriver. Il est tout naturel alors de mettre en place une stratégie pour éviter de commencer.
La peur d’être critiqué, d’avoir à faire face au jugement des autres nourrit cette habitude de procrastiner.
Le perfectionnisme est une autre cause fréquente de procrastination.
De nombreuses personnes (dont j’ai fait partie) sont bloquées par la croyance que si elles doivent mener un projet à bien il doit être parfait ou sinon il ne sera pas acceptable et de nouveau il y a risque de critique, jugement, rejet.
Se mettre un objectif que l'on ne peut atteindre est une bonne façon de paralyser l’action d’autant plus si vous manquez de confiante en vous ! En mettant la barre trop haut on se coupe les ailes !
On voit bien que la procrastination est une stratégie pour nous protéger de la peur de l'échec qu'on associe avec le rejet, le jugement, la critique (la sienne comme celle des autres) puisqu'en n'allant pas au bout du projet on ne prend aucun risque que les autres puissent le juger.
Passons à un peu de pratique :
Avez-vous un projet, une idée, un objectif qui vous tient à cœur mais … qui reste là sur l’étagère de vos pensées à prendre la poussière ?
Par exemple :
- Vous inscrire à un cours de danse, de dessin ou d'anglais...?
- Ecrire un livre, composer des chansons?
- Changer de métier, déménager ?
- Vous mettre au sport, au yoga, à la méditation, au régime….
- Ranger et trier vos placards, repeindre les murs de la cuisine….
Vous avez trouvé ? Bien !
Je vais vous proposer de répondre le plus spontanément possible à mes 2 questions fétiches pour débusquer la peur/la croyance qui vous fait appuyer sur le bouton « Procrastination ».
1) Quel serait pour moi l’inconvénient à mener à bien mon projet, à atteindre mon objectif ? Autrement dit, quelles pourraient être les conséquences négatives de mener à bien votre projet ?
Avez-vous des réponses comme :
- Je risque d’échouer et cela va me mettre le moral à zéro
- On va me juger et me critiquer
- Je vais être déçu du résultat
- Cela ne va pas plaire aux autres (ma famille, mon conjoint, mes amis, mes clients….)
- On va se moquer de moi
- Cela ne sera pas à la hauteur de ce que les autres ont fait
etc…
2) Quel est l’avantage de ne pas faire/ne pas terminer les tâches qui me permettent de finaliser mon projet
Cela peut être :
En ne terminant pas mon projet je ne serai pas confronté à la possibilité d’échouer, ni au jugement des autres. Le projet restera « en suspens » et invisible aux yeux du monde.
En ne terminant pas mon projet je ne serai pas confronté à la possibilité d’échouer, ni au jugement des autres. Le projet restera « en suspens » et invisible aux yeux du monde.
Peut-être aussi que cela vous évite de prendre le risque que le résultat ne soit pas à la hauteur de vos espérances. Vous avez peur d’être déçu et de vous dire tous ces efforts pour ça : cela n’en valait pas la peine.
Eviter d’être confronté au risque que la réalité ne soit pas aussi belle que ce qu’on voudrait est assez fréquent. Peut être préférez-vous rester dans le monde du rêve, dans cet espace où on peut imaginer tous les possibles, même les choses les plus extraordinaires plutôt que de se confronter à une réalité qui peut décevoir.
Repousser toujours au lendemain et donc de donner vie à votre projet peut aussi être une façon pour vous d’éviter le risque que votre objectif atteint vous apporte plus de responsabilité, plus de visibilité, plus de travail et vous ne vous sentez pas capable de gérer tout cela.
Peut être que l’avantage pourrait être tout simplement de rester dans le connu et de ne pas lâcher les excuses qui vous font dire : je m’y mettrai quand j’aurai fait plus de formations, obtenu tel ou tel diplôme ou quand j’aurai perdu mes kilos superflus, quand j’aurai plus de confiance en moi etc….
Changer implique agir et sortir du connu. Or la peur de l’inconnu est une des peurs les plus répandues.
Notez ce qui ressort de votre questionnement. Soyez honnête avec vous même et surtout compréhensif.
En arrêtant de vous juger, de vous critiquer vous mettez les jalons pour vous libérer de la peur de l’échec. L’échec ne fait peur que lorsqu’on y associe un jugement négatif.
Apprenez à être un parent aimant et encourageant pour votre enfant intérieur qui est la partie de vous qui a emmagasiné toutes ces peurs. Permettez lui de grandir et enseignez lui que les erreurs, les échecs sont non seulement complètement acceptables mais qu’ils sont une excellente façon d’apprendre et d’avancer dans la vie.
Lorsque vous accepterez sereinement le fait que les essais/erreurs font tout simplement partie de la vie, que c’est OK et que cela ne remet pas en question votre valeur intrinsèque vous enlèverez une charge émotionnelle énorme et le passage à l’action redeviendra ce qu’il est : un processus naturel et nécessaire pour vivre pleinement notre vie.
En cessant de vous critiquez, en reconnaissant votre valeur, vos avancées, vos talents vous vous libérez de l’emprise que le jugement de l’autre peut avoir sur vous puisqu’il ne résonne plus avec votre propre critique intérieur. D’autre part, l’intérieur se reflétant à l’extérieur, vous serez moins critique à l’égard des autres, vous pourrez avoir à leur égard le même respect et acceptation que vous avez pour vous même et vous vous ouvrez à la réciproque!
Partagez sur ce blog vos avancées, vos difficultés. N’hésitez pas à me poser des questions si vous avez des difficultés à avancer dans ce processus. Nous oeuvrerons ensemble pour que vous soyez libre de vivre le meilleur de vous même!