dimanche 12 novembre 2017

Que faire quand la douleur vous cloue sur place?



Cet article ne faisait pas partie de ma « liste » des sujets à aborder ce mois ci et, contrairement à mon habitude, il est beaucoup plus personnel.


Cependant, la vie m’ayant présenté une expérience et donc une leçon de vie il m’a semblé utile de la partager avec vous.


Le 1er novembre, une crise aigüe de colique néphrétique (passage d’un calcul rénal) m’a réveillé dans les premières heures.


J’avais déjà connu dans ma vie des épisodes de douleurs intenses mais celle-ci m’a vraiment poussée dans mes limites d’endurance.


Après un passage aux urgences et en clinique, munie d’une prescription d’antidouleur et d’anti-inflammatoire je rentre chez moi, bien décidée à reprendre ma vie habituelle le plus rapidement possible.


La vie en a décidé autrement, l’antalgique et l’anti-inflammatoire prescrits me causant des nausées et malaises vagaux à répétition il m’a fallu utiliser d’autres moyens de gérer la douleur et de comprendre ce qui était en jeu dans expérience.



Qu’est-ce que j’ai appris de tout cela ?


1. L’importance de ne pas faire passer les besoins des autres avant les siens

C’est quelque chose que j'avais conscientiser depuis pas mal d'année mais des circonstances familiales m’ont fait retomber dans mon ancien schéma de « Sauveuse », voulant tout faire pour que les autres soient heureux, en sécurité, en bonne santé etc…, en mettant de côté les signes d’épuisement qui se faisaient sentir. I

l m'a fallu en sentir l'importance au delà du mental mais bien dans mes tripes!


Ce schéma est très fréquent chez les femmes, notamment lorsqu’elles sont mères.


Cela me fait penser aux consignes de sécurité présentées par le personnel de bord à chaque vol : le rappel qu’en cas de nécessité d’utilisation du masque à oxygène, l’adulte doit d’abord placer le sien avec de s’occuper de celui de son enfant.


On ne peut prendre soin des autres que lorsqu’on s’est tout d’abord occupé de soi.


Le juste équilibre entre prendre soin de soi et prendre soin des autres est un art parfois difficile à maîtriser.


Il m’a fallu accepter qu’en l’état actuel je ne pouvais pas répondre aux besoins des autres et donc qu’il était temps de déléguer.





2. Gérer la douleur dans une position d’acceptation

Le premier réflexe lorsqu’on a mal c’est de la combattre, de la détruire, de tout faire pour qu’elle disparaisse. C’est tout à fait naturel et lorsqu’elle dépasse le stade du supportable cela me paraît indispensable.


Dans la phase aiguë j’étais vraiment reconnaissante d’être sous perfusion de morphine pour ne plus la sentir.


Puis quand elle a repris et que je ne pouvais plus compter sur les antalgiques et anti-inflammatoire il m’a fallu gérer autrement.


Je me suis rendue compte que plus je voulais combattre la douleur plus elle devenait invalidante.


Alors j’ai décidé de l’accepter, de l’accueillir et de me mettre dans une position de comprendre ce qui était en jeu.


La douleur est le moyen qu’a notre corps de nous faire savoir qu’il y a un déséquilibre, que quelque chose ne va pas. C’est la sonnette d’alarme.


Au niveau émotionnel elle nous fait sentir impuissant, on se retrouve en état de victime, complètement sous son emprise.


Pour sortir de cet état et pour soulager la douleur tout en soignant les causes physiques de celle-ci (dans mon cas un calcul) j’ai utilisé des produits naturels comme les huiles essentielles et la phytothérapie ainsi que l’homéopathie pour aider à dissoudre le calcul et calmer les spasmes douloureux.


C’était important pour moi d’être dans cette dynamique mais c’est à chacun en fonction de ses convictions de choisir la façon de se sentir actif dans le processus de guérison.





3. Gérer la partie émotionnelle


Comme mentionné ci-dessus la douleur nous met dans un état émotionnel difficile qui lui même crée des tensions supplémentaires et donc augmente le ressenti de la douleur.


Mise à part ce sentiment d’impuissance, il y avait une sorte de panique à l’idée que la douleur pourrait revenir aussi forte que durant la crise de colique néphrétique, toutes sortes de peur et également de la colère contre moi même en premier lieu.


Les nuits étant les périodes les plus douloureuses. J'en passais une partie à marcher de long en large dans ma chambre en faisant de l’EFT sur toutes ces émotions en lien avec la douleur (si vous ne connaissez pas l’EFT vous trouverez quelques articles à ce sujet sur ce blog et quelques vidéos sur ma chaîne You Tube).


Même s'il restait encore un peu de douleur, elle devenait neutre et gérable et je pouvais retourner au lit.





4. Prendre conscience des déclencheurs

Je ne crois pas au hasard et mon point de vue est que les évènements de la vie nous arrivent pour une bonne raison et peuvent être des moyens d’évoluer par des prises de conscience de changement à faire.


J’ai trouvé très utile de me repencher sur toute la période qui avait précédé la crise de colique néphrétique. Il y avait des signes avant-coureurs qui me disait qu’il y avait des déséquilibres dans ma vie : mauvais sommeil, douleurs dans le dos, grosse fatigue.


Au niveau émotionnel, les difficultés et souffrances rencontrées par des personnes chères à mon cœur me touchaient énormément, me mettant dans  un état d’inquiétude et de stress important. Il y avait aussi de vieilles colères bien enfouies qui étaient réactivées.


Je me suis rendue compte que dans mes relations l’équilibre entre le donner et le recevoir n’était pas optimal.


C’est très difficile pour moi de demander : j’ai une peur de déranger qui remonte à très loin.


Cette situation m’a poussé à demander de l’aide, à déléguer ce que je ne pouvais pas faire et j’ai pu remarqué que les personnes que j’ai sollicitées ont répondu présents et étaient heureuses de m’apporter leur aide.


J'en éprouve une immense gratitude et cela m'a ouvert les yeux sur la valeur de permettre aux autres de donner. 



Je partage avec vous cet épisode de ma vie et me dévoile comme je ne l’ai jamais fait sur ce blog parce que je crois profondément que nous sommes tous reliés et ce que l’enseignement de cette expérience n’est pas seulement valable pour moi mais pour nous tous.


Comme toujours, je vous incite à partager vos propres expériences, vos prises de conscience dans des situations de crise ou vos réflexions. Cet espace est le vôtre !

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